Pour passer d’une vallée à l’autre par les ports pyrénéens, le voyageur emprunte des chemins parcourus par l’Humanité de puis la préhistoire. Petit à petit les paysages se sont modernisés. Le pastoralisme, l’industrie, le tourisme marquent & modifient la montagne en fonction de nos besoins.
Subsiste encore une architecture de pierres sèches (cairns, orris…) vestige du temps. Cheminant sur ces pistes je redevient naturel & retrouve une humanité que les arts, les sciences & les techniques m’avaient fait oublier.
Faire sa route, à pied ou en voiture, pendant des heures, bivouaquer, puis repartir le lendemain comme à l’aube de notre espèce bipède. « Les hommes n’ont pas de racines. Il ont des pieds pour marcher » écrit Amin Malouf dans un de ses livres.